Mes yeux se ferment malgré moi, je lutte à nouveau pour les rouvrirent. Mes forces me quittent, mes pieds traînent. Je m'arrête. Un nouveau jour. Je ne sais pas comment je le sais mais je le sais, alors je m'assois lentement, me saisis d'un morceau d'écorce particuliérement pointu et m'entaye violemment le bras, ajoutant une nouvelle mrque à mon bras rempli de cicatrices. Le sang coule, je l'approche de ma bouche. Je suis si assoifé!!! Aujourd'hui, cela fait exactement trente jours que je traîne dans cette forêt infernale... cette forêt qui petit à petit m'étouffe... Bon Dieu, que je n'en peux plus ! Tout est si compliqué ici ! Et puis, je suis certain que même physiquement j'avais l'air du monstre qu'intérieurement je suis devenu. Avec ma main gauche j'explore ma chevelure, longue et emmelée; Tandis que de la droite je soupése ma barbe. Habitué à mon odeur je ne me rends pas compte que je pue littéralement, je peux cependant l'imaginer. Quant à mes habits n'en parlons même pas. Je ne me plains pas, je ne souris pas non plus. Je ne ressents plus rien, vide de sensations, vide de sentiments même. C'est la vie.
Je me léve lourdement; Mon ventre gargouille. Je ne peux pas le soulager pour l'isntant. Qu'aurais-je mangé ? De l'écorce N Une nouvelle fois je dois aller dans un village pour me substanter. Ca tombe bien, Pré-au-Lard est près. Alors je marche, comme un automate. Les bruits aux laentours ne me font pas peur. J'ai accepté la forêt tout comme elle m'a adopté. Je fais parti d'elle à même titre que les centaures et les accormentules. Des fois il m'arrive de croiser des compères sous ma forme de loup et on se bat, en se réveillant côte à côte. Le lendemain nous pansons ensemble nos blessures. Malgré ma lassitude j'avale kilomètre après kilomètre. Je sais marcher, je ne sais faire que ça. Bientôt mes pas s'éloignent de la forêt et j'arrive à destination. Alors mes jambes lâches comme d'habitude et je perds connaissance.
I,e silhouette file devant moi, pieds nus, ses cheveux argentés volant au vent et ses chevilles... oh ses chevilles... et ses hanches ! à peine voilées par sa robe blanche... elle est tellement magnifique. Si belle, quel es larmes me montent aux yeux... mais voilà, elle fuie. Alors vous comprenez, je l'appelle je crie.
- BELLAAAAA!!!
Mais seulement elle ne se retourne pas, elle ne me voie pas. Elle ne m'entend pas. Où va-t-elle comme ça ? Mais moi bah je ne veux aps qu'elle disparaisse. Vous comprenez ? J'ai passé tellement de temps sans elle que je ne peux pas la laisser filer comme ça. Alors je me léve, vous savez ? Et je cours après elle. Je crie toujours, on sait jamais elle peut m'entendre.
- BEEEELLLLLAAAAAA!!!!
Mais mon souffle se fait rauque. Je suis épuisé. Elle me tue à petit feu. %Mais elle voit que je m'épuise alors elle arrête, elle se retourne pas mais elle m'attend. ô que je suis heureux. Elle pense à moi.
- Bella, tous ces jours sans toi ont été une torture !
J'arrête de courir, je marchej usqu'à elle. Ma belle se laisse approcher. Je renifle ses cheveux. Pour la première fois je retrouve non seulement mon sourire mais aussi ma joie de vivre. Mais l'odeur m'inquiéte, Bella qui sent si bon d'ordinaire me faisait respirer un air confiné, presque pourri..... mais peut-être que je rêvé, et que ce n'était que mon odeur... cela fait si longtemps que je n'ai pas pris ma douche. Je lui mordille l'oreille sans remarque son goût cadavérique. lorsqu'elle se tourne lentement vers moi. Je vois sa joue.... ridée ? Tellement trouée qu'elle laisse voir ses dents ou plutôt ce qu'il en reste. Sa peau tombe en lambeau, elle se décompose sur moi. Ses yeux blancs et globuleux ficent le vide. Et dans un soupir rauque Bella me susurre :
- Taylor tu m'as tué.
Je me réveille en sursaut. James tu me le paieras ! Je peux te le jurer ! Personne ne peut prendre soin d'elle quand je ne suis plus là ? Personne ne peut l'empécher de venir me hanter dans mes rêves ? Putain ! Qu'on arrête de tourner ce pieu enfoncé dans mon coeur ou je vais crever pour de bon. Bella je t'aime tu sais ? Mais reste-là où tu es. Vis heureuse, avec plein d'enfants.
Mon ventre gargouille une nouvelle fois, je me léve, et me dirige vers le magasin le plus proche. La porte est fermée, sinon cela aurait été trop facile. De crainte d'une alarme en cas d'infraction je sors une pince à cheveu et enfonce la serrure. Le Bé à ba du cambrioleur. La poignée ne mit pas longtemps à céder et j'entre. Voler est devenu ma seule chance poour vivre. Je pousse légérement la porte, plus par réflexe que par sécurité. A cette heure tout le monde doit dormir alors pourquoi pas le ou la gérante ? Je ne tarde pas à trouver la cuisine et à y pénéter. Je me saisis avidement d'une pomme que je trouve sur la table. Cela fait si longtemps.... une bonne pomme bien juteuse, et croyez moi je suis bien trop affamé pour trier ce qui se mange et ce qui ne se digére pas. Et.... Et je découvre le frigo. Un gigantesque frigo ! J'y cours et je l'ouvre, limite en dansant (si j'avais eu la force cela s'entend) et découvre.... de la viande ! des bonnes cuisses de poulet que j'avale crus.... les os craquent sous mes dents. Le poulet terminé je m'attaque au canard mais trop absorbé par cette bonne chaire je n'entends pas les escaliers grincer ni le cri d'un chérubin.